Intervenant, lors de cette conférence ayant réuni un grand nombre de professionnels du secteur financier, le Président du Conseil d’administration de la Bourse de Tunis, Khaled Zribi a estimé que “le pays dispose d’un savoir faire de très haut niveau dans le domaine financier, d’une batterie réglementaire exceptionnelle, d’une industrie financière étroitement liée à la technologie, et d’infrastructures existantes répondant aux normes internationales, ce qui fait défaut, c’est l’interconnexion entre toutes ces composantes et le partage de vision entre les parties prenantes du processus de décision et c’est ce qui a motivé la création de cette structure de place”.
Il s’agit, toujours selon lui, de “privilégier l’intérêt général à long terme, au détriment de l’intérêt particulier à court terme et de décider ensemble, dans la transparence la plus absolue. Aujourd’hui, on doit mettre en place, le plus vite possible, cette structure, peu importe la forme qu’elle prendra au départ (une association, …)”. L’objectif à long terme étant, selon Zribi, “de faire de la Tunisie un hub financier régional et une passerelle vers l’Afrique et le Moyen-Orient”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Zribi a précisé que “le processus de création de cette structure est officiellement lancé. A travers le parterre de spécialistes étrangers que nous avons invités à cette conférence, nous avons voulu exposer les pas franchis par les places financières étrangères et démontrer l’importance de telles structures. Nous espérons pouvoir aboutir rapidement à une première version de cette structure, au sein de laquelle, des problématiques majeurs comme l’ouverture ou pas du capital de la bourse, de la création ou pas d’un nouveau marché, le financement de l’économie, la création de richesse …seront traitées dans la concertation la plus totale entre les différents acteurs du marché”.
Zribi a par ailleurs formulé le besoin d’un coup de pouce politique pour mettre en place cette structure. “C’est une initiative nationale d’intérêt général qui devrait être soutenue, à l’image de la Casablanca Finance City (CFC), fruit d’un PPP”.
Le Président du Conseil d’administration de la Bourse de Tunis a, en outre, affirmé que des partenariats sont envisagés avec plusieurs places internationales à l’instar de Paris Europlace, ou de la CFC qui ont manifesté un grand intérêt pour d’éventuels partenariats.
Il est à noter que la Bourse de Tunis ambitionne, à l’horizon 2020, de jouer un rôle majeur dans le financement de l’économie. Elle vise de doubler sa contribution à hauteur de 20% et augmenter la capitalisation boursière du marché à 50% du PIB. A mi-chemin de l’échéance fixée et malgré les difficultés actuelles de la conjoncture nationale et internationale, vingt-quatre entreprises ont pu rejoindre la Cote de la Bourse jusqu’ici contre 11 sur la période 2005-2010 pour atteindre au total 81 sociétés cotées aujourd’hui avec une capitalisation boursière à quelques 20 milliards de dinars.
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